L'auteur, journaliste biélorusse et dissidente,donne la parole aux survivants de la catastrophe de Tchernobyl de 1986. Les témoins interrogés viennent de tous horizons : femmes de liquidateurs, liquidateurs, scientifiques, membres du parti...Ils n'ont, bien souvent, pas compris tout de suite ce qui se passait mais ils ont tout vu. Ils racontent, avec leurs mots mais aussi avec leurs silences, l'expérience terrifiante de la destruction atomique

Cf Emission de France Culture "Hors Champs" du 26 mars 2014

Dans ce livre, Charles Pépin met en scène trois grands philosophes de la pensée occidentale : Platon (l'idéaliste), Kant (le légaliste)et Sartre (l'existentialiste), tous analysés par Freud (en 2008 !).

A travers l'exposé très clair de leur philosophie, Charles Pépin explique comment une oeuvre de génie, fondée sur la raison, à dimension donc universelle, peut naître de névroses, de traumatismes de l'enfance. Il "confronte ainsi la rationalité à une parole qui se joue sur un autre registre, plus humaniste, plus proche de l'enigme de l'humain".

L'auteur s'insurge contre la présence envahissante du bruit dans notre vie quotidienne , de cette" cruauté qui jouit d'une impunité scandaleuse"

«  Rien de vivant dans le bruit, seulement de la violence », affirme l’auteur.

«Car le silence agonise. Fin d'un monde. Silence bradé sans lésiner, trésor dilapidé. Je parle du vrai silence, du silence solidement établi, serein, sur lequel aucune menace ne pèse. De ce silence-là, de ce silence qu'on ne connaît plus sous nos climats, dont on a perdu l'admirable confiance, de ce paradis gaspillé, il reste des preuves dans des pays reculés, sans habitations ni routes, sur la banquise, dans les déserts, aux confins des steppes, où l'on n'entend que le vent.»

Livre à la fois clair dans son argumentation et incisif car il va à l'encontre des idées reçues et révèle bien souvent nos contradictions dans le domaine économique et politique. cf site de l'auteur

La thèse essentielle du livre est que, dans le contexte d'épuisement des réserves énergétiques, nous ne payons pas assez cher le prix du pétrole.Or l'échéance est très proche.

"Parce que tout le monde se focalise sur le prix courant, qui ne peut que monter. Le vrai prix d’un objet, c’est le temps travaillé nécessaire à son achat. Aujourd’hui, il suffit, en moyenne, de travailler six minutes pour se payer un litre d’essence, contre une heure il y a deux générations. L’énergie vaut cinq cents à mille fois moins cher que le travail humain qu’elle remplace. Pour résoudre notre problème de ressources et de changement climatique, il faut freiner la machine, c’est-à-dire augmenter le prix de l’énergie "

Réflexion pamphlétaire sur l'état de décomposition de notre société de masse, industrielle dont le système marchand et la mutation électronique conduisent à une brutalisation des liens sociaux, à une déshumanisation.

"La barbarie jaillit comme de source de cette vie simplifiée, mécanisée , sans esprit (...) Quand le citoyen-écologiste prétend poser la question la plus dérangeante en demandant : « Quel monde allons-nous laisser à nos enfants ? », il évite de poser cette autre question, réellement inquiétante : « À quels enfants allons-nous laisser le monde ? ». p.20

Edité pour la première fois en 2002, est devenu l'ouvrage de référence qui donne ces repères, avec l'ensemble des règles et pratiques propres à l'exercice de ce métier, dans la presse écrite et sur Internet.

Il détaille tout ce qui en fait la richesse : recherche de l'information, écriture, genres journalistiques, illustration et mise en pages. De lecture facile, il expose, exemples à l'appui, un journalisme de méthode, condition de la réussite professionnelle.

Après s'est entretenu avec des rescapés du génocide du Rwanda, Jean Hatzfeld donne la parole aux tueurs. En alternant les témoignages des bourreaux et l'analyse du génocide, Jean Hatzfeld tente dans ce livre extrémement fort et éprouvant, de donner une compréhension la plus fidèle qui soit du génocide rwandais de 1994 qui a vu en 6 semaines 800 000 tutsis , le plus souvent des anciens voisins ("des avoisinants"), massacrés.

Explications données sur la genése du génocide : premiers pogroms impunis , rapprochement fait avec le génocide juif (p.74 p.232 p.248 ).Comme avec Hitler, préparation et planification ( instauration de lois ségrégationnistes dès 1959.Récits de la besogne quoditienne que représente la tuerie pour ces hommes "normaux" , du phénomène d'accoutumance à la barbarie, des contraintes exercées (menaces, peines de mort) sur les hutus récalcitrants, des viols , des pillages, de l'abandon total des tutsis. Hommage rendu aux justes.

Faire le deuil de certaines illusions et se garder de certaines dérives propres à nos démocraties: celles des identités collecties, celles liées au Moi, celles liées au fonctionnement de l'économie et des savoirs