Rencontre avec Esther Senot

le 15 mai 2024

Introduction

Esther  Senot est née dans une famille juive polonaise en  janvier 1928. Elle est alors la dernière de 6 enfants . En 1930 sa famille se réfugie en France Son petit frère Achille nait un an plus tard
Toute la famille habite le quartier de Belleville , dans le 20e , Passage Ronce Adresse qui inspira le titre du livre d’Esther Senot « la petite fille du passage Ronce »
Le 14 mai 1941 , son frère Marcel  est arrêté lors de la rafle du billet vert. Puis lors de la rafle du Vel d’hiv, le 16 juillet 1942 ce sont ses parents et son petit frère Achille qui sont arrêtés
Esther absente du domicile échappe à la rafle et part rejoindre un autre frère à Pau . Son périple durera un an De retour à Paris , elle est arrêtée en aout 43 et déportée en septembre à Auschwitz  Elle a 15 ans 
Aujourd’hui elle vient témoigner comme elle en avait fait la promesse à sa sœur Fanny disparue à Auschwitz  Elle avait 17 ans Votre âge ..
Vous avez certainement conscience du caractère exceptionnel de cette rencontre . Esther Senot fait partie des dernière survivantes de la Shoah  Que l’historien Pierre Nora définissait comme le trou noir dont ne sort aucune lumière .
Vous allez assister à un témoignage extrêmement émouvant et à une véritable leçon d’histoire Et l’histoire nous oblige .
Cette rencontre n’aurait pas de sens si nous ne rappelions pas que le combat contre l’antisémitisme reste toujours à mener . Aujourd’hui plus que jamais.

Si pendant la seconde guerre mondiale 75% des juifs furent sauvés en France, au XXIe siècle dans ce pays des juifs sont assassinés parcque juifs .Depuis 2006 13 ont perdu la vie dont Ilan Halimi 20 ans , Mireille Knoll , survivante de la Shoah. Et aujourd'hui après les massacres du 7 octobre, les actes antisémités ont été multipliés par quatre en un an .

Rappeler quelques chiffres. Dans un pays qui abrite la plus grosse communauté juive d'Europe (environ 500 000 personnes) et qui représente à peine 1% de la population, 1 676 actes antisémites ont été recensés en France en 2023, quatre fois plus qu’en 2022 (source : le Crif , Conseil représentatif des institutions juives de France). Et en milieu scolaire, les chiffres ont flambé. "L’antisémitisme y a progressé, écrit le Crif, de près de 1 200 %, au point que les collèges et les lycées – à moindre échelle, les écoles primaires et les lieux d’enseignement supérieur – sont désormais parmi ses principaux espaces d’expression (12,5 %). Des faits qu’accompagne, dans près de 40 % des cas, une apologie du nazisme. Et du djihadisme, dans plus de 15 % des cas" (Télérama 25 janvier 2024)