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Mise à jour en avril 2013

Présentation du CDI

 

 

Venue de Cynhia Fleury

le mercredi 10 avril 2013

 

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Texte de présentation de la conférence

Cynthia Fleury est philosophe et psychanalyste.
Elle est professeur à l'Université américaine de Paris, chercheuse au Muséum national d'histoire naturelle et au CNRS.
Elle enseigne également la philosophie politique à l'Ecole Polytechnique et à Sciences Po (Paris).
Cynthia Fleury a publié différents ouvrages dont "Les pathologies de la démocratie" en 2005, "La fin du courage" en 2010 et "Biodiversité et société" en 2012.
La conférence d’aujourd’hui portera sur une vertu essentielle, celle qui rend toutes les autres possibles: le courage ou encore "l’Ouvert de la vertu"," l’effort perpétuel"(p.184).
Votre livre s’intitule « la fin du courage »  et son sous titre est « la reconquête d’une vertu démocratique»
Sous titre important en effet car si vous définissez le courage, C.F,  comme une vertu essentiellement solitaire, celle par laquelle un individu peut devenir lui-même, construire son unité,  vous l’inscrivez également dans un sens collectif. Il s’agit pour vous de  fonder une éthique collective du courage, qui permettrait alors « au politique et à la morale de sceller leur destin commun ».
Vous affirmez avec force qu’en temps de paix, il n’est nullement une valeur obsolète de nos démocraties, par essence inachevées et fragiles.
Le courage est également nécessaire face à cette guerre qui ne se dit pas : celle de l’économie, le monde du travail se révèlant ¨ être le 1er lieu de la destitution du moi.

Il demeure de votre exposé des questions sur lesquelles peut-être vous reviendrez :

Par exemple, comment  « le courage est-il une vertu qui se pratique seul et se fabrique à plusieurs » ?
Y a-t il une éducation possible du courage ?
A l’âge de la contre-exemplarité, dans un monde désenchanté, privé de transcendance et de certitudes, où l’individualisme rend le souci du Monde moins important que le souci de soi, comment le courage peut-il s’enseigner ?
Enfin pour exister le courage doit-il être animé d’une fin, d’une espérance, ce que semble contredire le mythe de Sisyphe auquel vous vous référez pour illustrer votre livre en édition poche ?
(A.Lion)

Compte rendu de la rencontre

Le travail de Cynthia Fleury porte essentiellement sur les outils de la régulation démocratique, sur l'entropie, la falsification, le dysfonctionnement des principes de la démocratie

Voir son intervention à l'émission ( en septembre 2013) "les futurs souhaitables" (et entendre à la 13e minute l'explication de son livre "la fin du courage" )

On peut, dans un premier temps, définir la démocratie par le creux (en se référant à Tocqueville, ou à Churchill) en la désignant comme "le moins pire des régimes"

Il s'agit alors de comprendre pourquoi les bons principes donnent des effets pervers.

Une des explications possibles : il y a dysfonctionnement quand le principe devient passion.

Exemples : le principe de la liberté qui deviendrait toute puissance, le principe de l'égalité, l'égalitarisme, le principe d'individualisation, l'individualisme (voire le narcissisme)

Cette insatiabilité engendre nécessairement de la déception .

Question posée : Quel est le pilier de la démocratie ?

I. Pour Rousseau ou Montesquieu, ce serait la Vertu

Geste vraiment révolutionnaire à l'époque que de placer cette vertu du côté des citoyens.Mais la régulation par la vertu deviendra mortifère. Ce sera le règne de la terreur.

II Avec Tocqueville, c'est l'intérêt bien entendu

III. Mais face au dysfonctionnement persistant de la démocratie, le courage n'est-il pas le premier outil de préservation de soi, de protection des sociétés ?

Pour Jankélévitch, dans "le traité des vertus", on parlera du cogito du courage . La chose qu'il faut faire , c'est à moi de la faire, établissant par là une théorie du sujet.

Dans le courage, il n'y a pas de délégation possible. On doit également souligner l'absence de dogme (d'une morale) mais on est renvoyé à la temporalité de "l'ici et du maintenant"..

Définition du courage

Le courage est une force motrice, la vertu cardinale, la vertu qui rend opérationnelles les autres vertus. C'est la vertu la plus basse, c'est-à-dire, la plus basique.

a.Le courageux a peur.

Cf. Aristote et sa définition de la prudence "la phronesis"

Le courage c'est une affaire de sens. C'est le refus du deuil du sens.

Souvent on accomplit des gestes mécaniques, sans s'interroger . Dans le courage , l'agir n'est pas découplé du sens.

b. Le courageux fait l'expérience de la rupture

c.Le courageux croit en l'avenir

 

Définition plastique et paradoxale du courage

1.Individuel. Effet de solipsisme

2. Mais en même temps, il ne peut exister d'éthique durable du courage que collectif

Problème soulevé : l'absence de mimésis. Pas de contagion possible (cf. Cervantès. Don Quichotte et Sancho)

La transmission du courage passe essentiellement par l'Education (lieu du politique par excellence).

Il n'y a pas de monopole de la régulation démocratique. Chaque individu est invité à participer à ce projet.

Le courage c'est celui de la vérité : Le dire vrai (cf Foucault). Parole qui m'oblige moi même

L'espace public est un espace où l'on peut organiser des jeux "parrèsiastiques".

Ambivalence structurelle de la démocratie (cf Socrate)

Exercice critique : la logocratie

Exercice sophistique : la démagogie. .

Questions abordées aves les élèves :

1. Simulacre du système ultralibérale. Selon lui, la démocratie fonctionnerait toute seule or elle est vant tout un lieu de rapports de force.

2. L'Etat Nation n'est pas obsolète mais pas nécessairement efficace. Sentiment de confiscation du pouvoir.

Solution possible : "rematérialiser la gouvernance mondiale", faire que 10 % des élus soient des députés étrangers pouvant intervenir sur les questions d'écologie par exemple.

3. Nécessité mais risque de la critique (produire du désenchantement).

La démocratie est une conquête, permet de déligitimer le légitime.

 

 

 

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