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Conférence d'Ophir Levy

Le 18 octobre 2022

Sur "Le fils de Saul "de Laszlo Nemes , 2015

Grand prix du Festival de Cannes

 

Présentation de l'intervenant

Ophir Levy est Maître de conférences en études cinématographiques à l'université Paris 8 - Vincennes-Saint- Denis. Il est également formateur au Mémorial de la Shoah .

Auteur de deux ouvrages :

Le premier paru en 2009 
Penser l'humain à l'aune de la douleur : Philosophie, histoire, médecine 1845-1945
Le second en 2016 (disponible au CDI)
Images clandestines : Métamorphoses d'une mémoire visuelle des "camps" (tiré de la thèse du même nom qui a reçu le "Prix de la recherche" de l'Inathèque en 2014)

Bibliographie

Notes de Chloé Kalamboussis T3

Notes conférence film Le fils de Saul 
Intervenant : Ophir Levy 

La langue, élément central du film 

  • Auschwitz est parfois décrit en tant que « Babel de la mort » 
  • Les sous-titres hongrois auraient dû apparaitre or le fait qu’ils n’y soient pas (pb technique) renforce notre proximité avec les prisonniers du camp : comme eux on se retrouve dans un endroit inconnu, où la langue, plus qu’une barrière devient un réel obstacle qui peut mener droit à la mort. Primo Lévi disait qu’un prisonnier qui ne parle pas allemand ou polonais n’a presque aucune chance de survie. 
  • Film The Grey zone : un extrait a été montré par Ophir Levy pour mettre en avant l’incohérence au niveau de la langue dans le film, lorsque nazis comme prisonniers parlent anglais, ce qui ne permet pas de rendre compte de la situation réelle et de la diversité linguistique. 

Un cadrage particulier 

  • Le cadreur se tient derrière l’acteur avec une focale, ce qui donne un effet flou volontaire. 
  • Alternance entre longs plans et plans séquencés « champ contre champ » mais longs plans sont majoritaires.  
  • On est rarement directement en face de Saul. On voit ce qu’il voit. 

Le son dans le film 

  • Fonctionne par suggestions : on croit voir alors qu’on entend seulement 

Ex : au début du films lorsque Saul accueille un convoi, on pense avoir vu des nazis, des enfants en pleurs ainsi que des chiens alors qu’on a seulement entendu des ordres, des pleurs de nourrissons et des aboiements. C’est le “paysage sonore” des camps. 

  • Pas de musique dans le film, mis à part celle faite par les personnages dans le film. 

Reconstitution d’évènements réels : la scène lorsque Saul et un prisonnier tentent de prendre des photos du camp avant de cacher l’appareil avant que les nazis arrivent. 
Des reconstitutions des vrais clichés sont exposés au Mémorial de la Shoah. 

Cet enfant est-il véritablement le fils de Saul ? Ou alors est-ce Saul qui décide que cet enfant devient son fils dès qu’il le voit respirer après qu’il a survécu à la chambre à gaz ? Est-ce que c’est parce que ce garçon a incarné un espoir de survie et de résistance face à la barbarie nazie que Saul a décidé ? Chacun peut se faire son interprétation 

Références données : 
Les naufrages et les rescapés, Primo Levi  
Manuscrit de Marcel Nadjary (juif-grec) trouvé à Auschwitz qui racontent le quotidien de cauchemar d'un sonderkommando. 

 

 

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